LECTURE DU JOUR
Lecture du livre de Jérémie le prophète
(Jr 13, 1-11)
Ainsi m’a parlé le Seigneur :
« Va, tu achèteras une ceinture de lin
et tu la mettras sur tes reins.
Évite de la tremper dans l’eau. »
Selon la parole du Seigneur, j’ai acheté une ceinture
et je l’ai mise sur mes reins.
De nouveau, la parole du Seigneur me fut adressée :
« Avec la ceinture que tu as achetée
et que tu portes sur les reins,
lève-toi, va jusqu’à l’Euphrate,
et là-bas cache-la dans la fente d’un rocher. »
Je suis donc allé la cacher près de l’Euphrate,
comme le Seigneur me l’avait ordonné.
Longtemps après, le Seigneur m’a dit :
« Lève-toi, va jusqu’à l’Euphrate,
et reprends la ceinture
que je t’ai ordonné de cacher là-bas. »
Je suis donc allé jusqu’à l’Euphrate, j’ai creusé,
et j’ai repris la ceinture
de l’endroit où je l’avais cachée.
Et voici : la ceinture était pourrie, hors d’usage !
Alors la parole du Seigneur me fut adressée :
« Ainsi parle le Seigneur :
Voilà comment je ferai pourrir
l’immense orgueil de Juda et de Jérusalem.
Ce peuple mauvais,
qui suit les penchants de son cœur endurci
et qui marche à la suite d’autres dieux,
pour les servir et se prosterner devant eux,
il deviendra pareil à cette ceinture
qui est hors d’usage.
En effet, de même qu’un homme
s’attache une ceinture autour des reins,
de même je m’étais attaché toute la maison d’Israël
et toute la maison de Juda
– oracle du Seigneur,
pour qu’elles soient mon peuple,
mon renom, ma louange et ma parure.
Mais elles n’ont pas écouté ! »
ÉVANGILE DU JOUR
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
(Lc 10, 38-42)
En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »
LES MOTS DU PAPE
Ici, nous touchons du doigt le fait que Dieu est la vie et donne la vie, mais il prend sur lui le drame de la mort. Jésus aurait pu éviter la mort de son ami Lazare, mais il a voulu faire sienne notre douleur pour la mort de nos proches, et surtout, il a voulu montrer la domination de Dieu sur la mort. Dans ce passage de l’Evangile, nous voyons que la foi de l’homme et la toute-puissance de Dieu, de l’amour de Dieu, se cherchent et finalement se rencontrent. C’est comme un double chemin: la foi de l’homme et la toute-puissance de l’amour de Dieu qui se cherchent et finalement se rencontrent. Nous le voyons dans le cri de Marthe et de Marie et de nous tous avec elles: «Si tu avais été ici!…». Et la réponse de Dieu n’est pas un discours, non, la réponse de Dieu au problème de la mort c’est Jésus: «Je suis la résurrection et la vie… Ayez foi! Au milieu des pleurs, continuez à avoir foi, même si la mort semble avoir gagné. Enlevez la pierre de votre cœur! Laissez la Parole de Dieu ramener la vie là où il y a la mort».
(Angélus, 29 mars 2020)