Homélie du 13 Février 2020: Évangile et Parole Du Jour

Homélie du 13 Février 2020: Évangile et Parole Du Jour

LECTURE DU JOUR


Lecture du premier livre des Rois
(1 R 10, 1-10)

En ces jours-là,
la reine de Saba avait entendu parler
de la renommée de Salomon,
qui faisait honneur au nom du Seigneur.
Elle vint donc pour le mettre à l’épreuve
en lui proposant des énigmes.
Elle arriva à Jérusalem avec une escorte imposante :
des chameaux chargés d’aromates
et d’une énorme quantité d’or et de pierres précieuses.
Quand elle fut parvenue auprès de Salomon,
elle lui exposa les questions qu’elle avait préparées,
mais Salomon trouva réponse à tout
et ne fut arrêté par aucune difficulté.
Lorsque la reine de Saba vit toute la sagesse de Salomon,
le palais qu’il avait construit,
les plats servis à sa table, le logement de ses officiers,
la tenue du service et l’habillement des serviteurs,
ses sommeliers,
les holocaustes qu’il offrait à la maison du Seigneur,
elle en eut le souffle coupé, et elle dit au roi :
« Ce que j’ai entendu dire dans mon pays
sur toi et sur ta sagesse,
c’était donc vrai !
Je ne voulais pas croire ce qu’on disait,
avant de venir et de voir de mes yeux ;
mais voilà qu’on ne m’en avait pas appris la moitié !
Tu surpasses en sagesse et en magnificence
la renommée qui était venue jusqu’à moi.
Heureux tes gens,
heureux tes serviteurs que voici,
eux qui se tiennent continuellement devant toi
et qui entendent ta sagesse !
Béni soit le Seigneur ton Dieu,
qui t’a montré sa bienveillance
en te plaçant sur le trône d’Israël.
Parce que le Seigneur aime Israël pour toujours,
il t’a établi roi pour exercer le droit et la justice. »
Elle fit présent au roi de cent vingt lingots d’or,
d’une grande quantité d’aromates et de pierres précieuses ;
il n’est plus jamais venu une quantité d’aromates
pareille à celle que la reine de Saba


ÉVANGILE DU JOUR


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
(Mc 7, 14-23)

En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.

Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »


LES MOTS DU PAPE


« Deux icônes » pour une vérité : pécheurs oui, mais corrompus non. C’est contre ce risque que le Pape François a mis en garde, en indiquant deux figures emblématiques des Écritures : le roi Salomon et la femme qui invoque l’intervention de Jésus pour guérir sa fille possédée. Le Pape a voulu ainsi encourager le chemin de ceux qui, silencieusement, chaque jour, se mettent à la recherche du Seigneur, en passant de l’idolâtrie à la vraie foi. C’est en substance l’histoire d’une mère qui « s’était exposée au risque de faire une mauvaise impression, mais qui a insisté » par amour pour sa fille. Et venant « du paganisme et de l’idolâtrie, elle a trouvé la santé pour sa fille » ; et « pour elle-même elle a trouvé le Dieu vivant ». Son chemin, a expliqué le Pape, « est le chemin d’une personne de bonne volonté qui cherche Dieu et le trouve ». Pour sa foi « le Seigneur la bénit ». Mais c’est aussi l’histoire de nombreuses personnes qui aujourd’hui encore « suivent ce chemin ». Et « le Seigneur attend » ces personnes, animées par le Saint-Esprit. « Chaque jour dans l’Église du Seigneur, des personnes accomplissent ce chemin, silencieusement, pour trouver le Seigneur », précisément « parce qu’elles se laissent conduire par le Saint-Esprit ». Mais cependant, a averti le Pape, il existe « le chemin contraire », représenté par l’icône de Salomon, « l’homme le plus sage de la terre, avec un grand nombre de bénédictions, immenses, grandes ; avec l’héritage de sa patrie unie, cette union qu’avait accomplie son Père David ». Le roi Salomon avait « une réputation universelle », il avait « tout le pouvoir ». Et c’était aussi « un croyant en Dieu ». Mais pourquoi alors a-t-il perdu la foi ? La réponse se trouve dans le passage biblique : « Ses femmes firent dévier son cœur, pour suivre d’autres dieux et son cœur ne resta pas intègre avec le Seigneur, son Dieu, comme le cœur de David, son père ». Salomon, a dit le Pape, « aimait les femmes. Il avait de nombreuses concubines et il les choisissait ici et là : chacune avec son dieu avec son idole ». Précisément « ces femmes ont affaibli le cœur de Salomon, lentement ». Salomon, donc, « a perdu l’intégrité » de la foi. Ainsi, quand « une femme lui demandait un petit temple » pour « son dieu », il le construisait « sur le mont ». Et quand une autre femme lui demandait de l’encens pour une idole, il le lui achetait. Mais en agissant ainsi « son cœur s’est affaibli et a perdu la foi ». Celui qui a perdu la foi de cette façon, a souligné le Pape, est « l’homme le plus sage du monde », qui s’est laissé corrompre « par un amour indiscret, sans discrétion, pour ses passions ». Pourtant, a dit le Pape, on pourrait répliquer : « Mais, père, Salomon n’a pas perdu la foi, il croyait en Dieu, il était capable de réciter la Bible » par cœur. À cette objection, le Pape a cependant répondu qu’« avoir la foi ne signifie pas être capable de réciter le Credo : tu peux réciter le Credo et avoir perdu la foi ! ». Salomon, a poursuivi le Pape, « au début était pécheur comme son père David. Mais ensuite, il est allé de l’avant et, en tant que pécheur », il est devenu « corrompu : son cœur était corrompu par cette idolâtrie ». Son père David aussi « était pécheur, mais le Seigneur lui avait pardonné tous les péchés car il était humble et demandait pardon ». En revanche, « la vanité et ses passions conduisirent » Salomon « à la corruption ». C’est en effet « précisément dans le cœur que l’on perd la foi ». Le roi parcourt donc « le chemin inverse de cette femme syro-phénicienne : de l’idolâtrie du paganisme, celle-ci est arrivée au Dieu vivant », lui en revanche « du Dieu vivant est arrivé à l’idolâtrie : pauvre homme! C’était une pécheresse, c’est sûr, car nous le sommes tous. Mais lui était corrompu ». En citant ensuite un passage de la Lettre aux Hébreux, le Pape a souhaité qu’« aucune semence maligne ne grandisse » dans le cœur de l’homme.

(Santa Marta, 13 février 2014)


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