Homélie du 2 Novembre 2018: Évangile et Parole Du Jour

Homélie du 2 Novembre 2018: Évangile et Parole Du Jour

LECTURE DU JOUR


PREMIÈRE LECTURE

Lecture du livre de la Sagesse (Sg 3, 1-6.9)

Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ;
aucun tourment n’a de prise sur eux.
Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ;
leur départ est compris comme un malheur,
et leur éloignement, comme une fin :
mais ils sont dans la paix.
Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment,
mais l’espérance de l’immortalité les comblait.
Après de faibles peines,
de grands bienfaits les attendent,
car Dieu les a mis à l’épreuve
et trouvés dignes de lui.
Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ;
comme une offrande parfaite, il les accueille.
Au temps de sa visite, ils resplendiront :
comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent.
Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples,
et le Seigneur régnera sur eux pour les siècles.
Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ;
ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui.
Pour ses amis, grâce et miséricorde :
il visitera ses élus.

DEUXIÈME LECTURE

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 15, 51-57)

Frères,
c’est un mystère que je vous annonce :
nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
et cela en un instant, en un clin d’œil,
quand, à la fin, la trompette retentira.
Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables,
et nous, nous serons transformés.
Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes
revête ce qui est impérissable ;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
Et quand cet être périssable
aura revêtu ce qui est impérissable,
quand cet être mortel
aura revêtu l’immortalité,
alors se réalisera la parole de l’Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
Ô Mort, où est ta victoire ?
Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?
L’aiguillon de la mort,
c’est le péché ;
ce qui donne force au péché,
c’est la Loi.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire
par notre Seigneur Jésus Christ.


ÉVANGILE DU JOUR


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 25, 31-46)
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison…
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »


LES MOTS DU PAPE


Chers frères et sœurs, bonjour !

Hier, nous avons célébré la solennité de la Toussaint, et aujourd’hui, la liturgie nous invite à commémorer les fidèles défunts. Ces deux fêtes sont intimement liées entre elles, de même que la joie et les larmes trouvent en Jésus Christ une synthèse qui est le fondement de notre foi et de notre espérance. D’une part, en effet, l’Église en pèlerinage dans l’histoire se réjouit de l’intercession des saints et des bienheureux qui la soutiennent dans sa mission d’annoncer l’Évangile ; d’autre part, comme Jésus, elle partage les larmes de qui souffre de la séparation des êtres qui leur sont chers, et, comme Lui, et grâce à Lui, elle fait retentir son action de grâce au Père qui nous a libérés de la domination du péché et de la mort.

Hier et aujourd’hui, de nombreuses personnes font une visite au cimetière, qui, comme le mot le dit, est le « lieu du repos », dans l’attente du réveil final. C’est beau de penser que Jésus lui-même nous réveillera. Jésus lui-même a révélé que la mort du corps est comme un sommeil dont il nous réveille. Avec cette foi, nous nous arrêtons — même spirituellement — auprès des tombes de nos proches, ceux qui nous ont aimés et nous ont fait du bien. Mais aujourd’hui, nous sommes appelés à faire mémoire de tous, même de ceux dont personne ne se souvient. Nous rappelons les victimes des guerres et des violences ; tous les « petits » du monde écrasés par la faim et par la misère; nous rappelons les anonymes qui reposent dans la fosse commune. Nous rappelons nos frères et sœurs tués parce que chrétiens ; et ceux qui ont sacrifié leur vie au service des autres. Confions au Seigneur en particulier ceux qui nous ont quittés au cours de l’année écoulée.

La tradition de l’Église a toujours exhorté à prier pour les défunts, en particulier en offrant pour eux la célébration eucharistique : elle est la meilleure aide spirituelle que nous puissions donner à leurs âmes, en particulier les plus abandonnées. Le fondement de la prière d’intention se trouve dans la communion au Corps mystique. Comme le répète le Concile Vatican ii : « L’Église en pèlerinage sur la terre, bien consciente de cette communion de tout le Corps mystique de Jésus Christ, a cultivé le souvenir des défunts avec une grande piété, dès les premiers temps de la religion chrétienne » (Lumen gentium, n. 50 ).

Le souvenir des défunts, le soin des tombes et la prière d’intention sont la preuve d’une espérance confiante, enracinée dans la certitude que la mort n’a pas le dernier mot sur le destin de l’homme, car l’homme est destiné à une vie sans limites, qui a ses racines et son accomplissement en Dieu. À Dieu, nous adressons cette prière : « Dieu d’infinie miséricorde, nous confions à ton immense bonté tous ceux qui ont quitté ce monde pour l’éternité, où tu attends toute l’humanité, rachetée par le sang précieux du Christ, ton Fils, mort en rançon pour nos péchés. Ne regarde pas, Seigneur, les nombreuses pauvretés, misères et faiblesses humaines, lorsque nous nous présenterons devant ton tribunal pour être jugés pour le bonheur ou pour la condamnation. Tourne vers nous ton regard de pitié, qui découle de la tendresse de ton cœur, et aide-nous à marcher sur le chemin de la purification complète. Qu’aucun de tes enfants ne soit perdu dans le feu éternel de l’enfer, où il ne peut plus y avoir de repentir. Nous te confions, Seigneur, les âmes de ceux qui nous sont chers, des personnes qui sont mortes sans le réconfort des sacrements, ou qui n’ont pas eu la possibilité de se repentir, même au terme de leur vie. Que personne n’ait peur de te rencontrer, après le pèlerinage terrestre, dans l’espérance d’être accueilli dans les bras de ton infinie miséricorde. Que notre sœur la mort corporelle nous trouve vigilants dans la prière et chargés de tout le bien accompli au cours de notre brève ou longue existence. Seigneur, que rien ne nous éloigne de toi sur cette terre, mais que tout et tous nous soutiennent dans le désir ardent de reposer sereinement et éternellement en toi. Amen » (père Antonio Rungi, passionniste, Prière pour les défunts).

Avec cette foi dans le destin suprême de l’homme, nous nous adressons à présent à la Vierge Marie, qui a souffert sous la Croix le drame de la mort du Christ et qui a ensuite pris part à la joie de sa résurrection. Qu’elle nous aide, elle qui est la Porte du Ciel, à comprendre toujours plus la valeur de la prière d’intention pour les défunts. Ils sont proches de nous ! Qu’elle nous soutienne dans notre pèlerinage quotidien sur la terre et qu’elle nous aide à ne jamais perdre de vue l’objectif ultime de la vie qui est le Paradis. Et avec cette espérance qui ne déçoit jamais, allons de l’avant !

(Angelus, 2 novembre 2014)


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