Homélie du 22 Décembre 2018: Évangile et Parole Du Jour

Homélie du 22 Décembre 2018: Évangile et Parole Du Jour

LECTURE DU JOUR


Lecture du premier livre de Samuel (1 S 1, 24-38)

En ces jours-là,
lorsque Samuel fut sevré,
Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ;
l’enfant était encore tout jeune.
Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans,
un sac de farine et une outre de vin.
On offrit le taureau en sacrifice,
et on amena l’enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors :
« Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie !
Aussi vrai que tu es vivant,
je suis cette femme qui se tenait ici près de toi
pour prier le Seigneur.
C’est pour obtenir cet enfant que je priais,
et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande.
À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose.
Il demeurera à la disposition du Seigneur
tous les jours de sa vie. »
Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.


ÉVANGILE DU JOUR


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 1, 46-56)
En ce temps-là,
Marie rendit grâce au Seigneur
en disant :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.


LES MOTS DU PAPE


Aujourd’hui, la page évangélique ( Lc 1, 39-56 ) de la fête de l’Assomption de Marie au ciel décrit la rencontre entre Marie et sa cousine Elisabeth, en soulignant que « Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Judée » ( v. 39 ). En ces jours, Marie courait vers une petite ville dans les environs de Jérusalem pour rencontrer Elisabeth. Aujourd’hui, en revanche, nous la contemplons dans son chemin vers la Jérusalem céleste, pour rencontrer enfin le visage du Père et revoir le visage de son Fils Jésus. Tant de fois au cours de sa vie terrestre, elle avait parcouru des zones montagneuses, jusqu’à la dernière étape douloureuse du Calvaire, associée au mystère de la passion du Christ. Aujourd’hui, nous la voyons rejoindre la montagne de Dieu, « le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » — comme le dit le Livre de l’Apocalypse ( Ap 12,1 ) — et nous la voyons franchir le seuil de la patrie céleste.

Elle a été la première à croire dans le Fils de Dieu, et elle est la première d’entre nous à être élevée corps et âme au ciel. Elle a été la première à prendre Jésus dans ses bras alors qu’il était encore enfant, et elle est la première à être accueillie par ses bras pour être introduite dans le Royaume éternel du Père. Précisément parce qu’elle a accueilli et vécu l’Évangile, Marie, humble et simple jeune fille d’un village perdu dans la périphérie de l’empire romain, est admise par Dieu à demeurer pour l’éternité à côté du trône du Fils. C’est ainsi que le Seigneur renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles ( cf. Lc 1, 52 ).

L’Assomption de Marie est un grand mystère qui concerne chacun de nous, qui concerne notre avenir. Marie, en effet, nous précède sur le chemin que parcourent ceux qui, à travers le baptême, ont lié leur vie à Jésus, comme Marie lia sa vie à Lui. La fête d’aujourd’hui nous fait élever notre regard vers le Ciel, elle préannonce les « cieux nouveaux et la terre nouvelle », avec la victoire du Christ ressuscité sur la mort et l’échec définitif du mal. Par conséquent, l’exultation de l’humble jeune fille de Galilée, exprimée dans le cantique du Magnificat, devient le chant de l’humanité entière, qui se réjouit de voir le Seigneur se pencher sur tous les hommes et toutes les femmes, humbles créatures, et les élever avec lui au ciel.

Le Seigneur se penche sur les humbles pour les élever, comme le proclame le cantique du Magnificat. Ce chant de Marie nous fait aussi penser à tant de situations douloureuses actuelles, en particulier aux femmes accablées par le poids de la vie et par le drame de la violence, aux femmes esclaves des abus des puissants, aux fillettes contraintes à des travaux inhumains, aux femmes forcées d’abandonner leur corps et leur esprit à la convoitise des hommes. Puisse commencer au plus tôt pour elles une vie de paix, de justice, d’amour, dans l’attente du jour où finalement elles se sentiront saisies par des mains qui ne les humilient pas, mais qui les soutiennent avec tendresse et les conduisent sur le chemin de la vie, jusqu’au ciel. Marie, une jeune fille, une femme qui a tant souffert dans sa vie, nous fait penser à ces femmes qui souffrent beaucoup. Demandons au Seigneur qu’il les conduise Lui-même par la main sur le chemin de la vie, les libérant de ces esclavages.

Et à présent, nous nous adressons avec confiance à Marie, douce Reine du ciel, et nous lui demandons : « Donne-nous des jours de paix, veille sur notre chemin, fais que nous voyions ton fils, remplis de la joie du Ciel » (Hymne des secondes vêpres).

(Angelus, 15 août 2016)


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