Homélie du 16 Octobre 2018: Évangile et Parole Du Jour

Homélie du 16 Octobre 2018: Évangile et Parole Du Jour

LECTURE DU JOUR

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates (Ga 5, 1-6)

Frères,
c’est pour que nous soyons libres
que le Christ nous a libérés.
Alors tenez bon,
ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage.
Moi, Paul, je vous le déclare :
si vous vous faites circoncire,
le Christ ne vous sera plus d’aucun secours.
Je l’atteste encore une fois :
tout homme qui se fait circoncire
est dans l’obligation de pratiquer la loi de Moïse tout entière.
Vous qui cherchez la justification par la Loi,
vous vous êtes séparés du Christ,
vous êtes déchus de la grâce.
Nous, c’est par l’Esprit, en effet,
que de la foi nous attendons la justice espérée.
Car, dans le Christ Jésus, ce qui a de la valeur,
ce n’est pas que l’on soit circoncis ou non,
mais c’est la foi, qui agit par la charité.

ÉVANGILE DU JOUR

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 11, 37-41)
En ce temps-là,
pendant que Jésus parlait,
un pharisien l’invita pour le repas de midi.
Jésus entra chez lui et prit place.
Le pharisien fut étonné
en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions
précédant le repas.
Le Seigneur lui dit :
« Bien sûr, vous les pharisiens,
vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat,
mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis
de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur
n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ?
Donnez plutôt en aumône ce que vous avez,
et alors tout sera pur pour vous. »

LES MOTS DU PAPE

« Religion de l’apparence » ou « chemin de l’humilité »? Le Pape François a indiqué un choix décisif pour la vie de chaque chrétien : même en « faisant le bien », en effet, on peut tomber dans un dangereux malentendu, qui est celui de nous mettre personnellement en avant et non « la rédemption que Jésus nous a donnée ». L’objectif est celui d’affirmer « notre liberté intérieure » en nous montrant au monde comme nous sommes réellement dans notre cœur, sans opérations de « maquillage » extérieur faciles ou astucieuses. La réflexion du Pape est précisément partie du concept de liberté. L’inspiration est venue de la première lecture du jour (Ga 5, 1-6). Voilà le premier enseignement : « Ne jamais perdre la liberté ». Mais quelle liberté? « La liberté chrétienne vient seulement de la grâce de Jésus Christ, non de nos œuvres, non de nos soi-disant “justices”, mais de la justice que le Seigneur Jésus nous a donnée et avec laquelle il nous a recréés ». Une justice « qui vient précisément de la Croix ». C’est sur cet argument qu’insiste également le passage de l’Évangile proposé par la liturgie (Lc, 11, 37-41). On y lit que Jésus réprimande un pharisien, un docteur de la loi. « Ce pharisien invite Jésus à déjeuner et Jésus ne fait pas les ablutions, c’est-à-dire qu’il ne se lave pas les mains » : il n’accomplit donc pas les pratiques « qui étaient des habitudes dans la loi antique ». Face à certaines critiques, le Seigneur affirme : « Vous pharisiens, vous nettoyez l’extérieur du verre et de l’assiette, mais votre intérieur est plein d’avidité et de méchanceté ». Dans un autre passage, ont lit que Jésus, après avoir exhorté à la prière, enseigne également comment on doit faire : « Dans ta chambre, que personne ne te voie, ainsi seul le père te voit ». L’invitation est donc de « ne pas prier pour apparaître », pour se faire voir, comme faisait ce pharisien qui — rapporte toujours l’Évangile — devant l’autel du temple disait : « Dieu, merci, parce que je ne suis pas pécheur ». Ceux qui agissaient ainsi étaient précisément des « personnes culottées » et « elles n’avaient pas honte ». Contre certaines attitudes, il y a la suggestion donnée par Jésus lui-même et que le Pape a ainsi synthétisée : « Quand vous faites du bien et que vous donnez l’aumône ne le faites pas pour être admirés. Que ta main droite ne sache pas ce que fait ta main gauche. Faites-le en cachette. Et quand vous faites pénitence, que vous jeûnez, s’il vous plaît gardez-vous de la mélancolie, ne soyez pas mélancolique pour que tout le monde comprenne que vous faites pénitence ». En substance : ce qui importe « est la liberté que nous a donnée la rédemption, que nous a donnée l’amour, que nous a donnée la re-création du Père ». C’est une liberté intérieure, qui mène à faire « le bien en cachette, sans faire retentir les trompettes » : en effet, « le chemin de la vraie religion est le même chemin que celui de Jésus : l’humilité, l’humiliation ». Face à ce modèle, nous trouvons en revanche l’attitude de ceux que Jésus réprimande : « des gens qui suivent la religion du maquillage : l’apparence, l’apparaître, faire semblant d’être, mais à l’intérieur… ». Pour eux, Jésus utilise « une image très forte : “Vous êtes des sépulcres blanchis, au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et de toute pourriture ». Au contraire, « Jésus nous appelle, nous invite à faire le bien avec humilité ». L’engagement doit être, en revanche, celui de procéder « silencieusement, en faisant le bien, gratuitement comme nous avons reçu gratuitement notre liberté intérieure ».

(Santa Marta, 11 octobre 2016)

Lascia un commento

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *