Homélie du 30 Novembre 2018: Évangile et Parole Du Jour

Homélie du 29 Novembre 2018: Évangile et Parole Du Jour

LECTURE DU JOUR


Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (Rm 10, 9-18)

Frère,
si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur,
si, dans ton cœur, tu crois
que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts,
alors tu seras sauvé.
Car c’est avec le cœur que l’on croit
pour devenir juste,
c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi
pour parvenir au salut.
En effet, l’Écriture dit :
Quiconque met en lui sa foi
ne connaîtra pas la honte.
Ainsi, entre les Juifs et les païens,
il n’y a pas de différence :
tous ont le même Seigneur,
généreux envers tous ceux qui l’invoquent.
En effet,
quiconque invoquera le nom du Seigneur
sera sauvé.
Or, comment l’invoquer,
si on n’a pas mis sa foi en lui ?
Comment mettre sa foi en lui,
si on ne l’a pas entendu ?
Comment entendre
si personne ne proclame ?
Comment proclamer
sans être envoyé ?
Il est écrit :
Comme ils sont beaux, les pas des messagers
qui annoncent les bonnes nouvelles !
Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle.
Isaïe demande en effet :
Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?
Or la foi naît de ce que l’on entend ;
et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ.
Alors, je pose la question :
n’aurait-on pas entendu ?
Mais si, bien sûr !
Un psaume le dit :
Sur toute la terre se répand leur message
et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde.


ÉVANGILE DU JOUR


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 18-22)
En ce temps-là,
comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.


LES MOTS DU PAPE


Comment découvre-t-on sa vocation dans ce monde? On peut la découvrir de nombreuses façons, mais cette page de l’Evangile dit que le premier indice est la joie de la rencontre avec Jésus. Mariage, vie consacrée, sacerdoce: toute vocation véritable commence par une rencontre avec Jésus qui nous donne une joie et une espérance nouvelle; et elle nous conduit, également à travers les épreuves et les difficultés, à une rencontre toujours plus pleine, cette rencontre croît, toujours plus grande, la rencontre avec Lui et avec la plénitude de la joie.

Le Seigneur ne veut pas d’hommes et de femmes qui marchent derrière lui à contre-cœur, sans avoir dans le cœur le vent de la joie. Vous, qui êtes sur la place, je vous demande — que chacun réponde en lui — avez-vous dans le cœur le vent de la joie?». Que chacun se demande: «Ai-je en moi, dans mon cœur, le vent de la joie?». Jésus veut des personnes qui ont fait l’expérience qu’être à ses côtés procure une joie immense, qui peut être renouvelée chaque jour de notre vie. Un disciple du Royaume de Dieu qui n’est pas joyeux n’évangélise pas ce monde, c’est quelqu’un de triste. On ne devient pas prédicateurs de Jésus en affinant les armes de la rhétorique: tu peux parler, parler, parler, mais s’il n’y a pas autre chose… Comment devient-on prédicateurs de Jésus? En conservant dans les yeux l’étincelle du véritable bonheur. Nous voyons tant de chrétiens, même parmi nous, qui avec les yeux, te transmettent la joie de la foi: avec les yeux!

Pour cette raison le chrétien — comme la Vierge Marie — conserve la flamme de son amour: amoureux de Jésus. Certes, il y a des épreuves dans la vie, il y a des moments où il faut aller de l’avant malgré le froid et les vents contraires, malgré tant d’amertumes. Mais les chrétiens connaissent la route qui conduit à ce feu sacré qui les a enflammés une fois pour toutes.

Mais, s’il vous plaît, je compte sur vous: n’écoutons pas les personnes déçues et malheureuses; n’écoutons pas ceux qui recommandent de façon cynique de ne pas cultiver d’espérances dans la vie; ne nous fions pas de ceux qui étouffent dès le départ tout enthousiasme en disant qu’aucune entreprise ne mérite le sacrifice de toute une vie; n’écoutons pas les «vieux» de cœur qui étouffent l’euphorie des jeunes. Allons voir les personnes âgées dont le regard brille d’espérance! Cultivons au contraire de saines utopies: Dieu veut que nous soyons capables de rêver comme Lui et avec Lui tandis que nous marchons en étant bien attentifs à la réalité. Rêver d’un monde différent. Et si le rêve s’éteint, en rêver à nouveau, en puisant avec espérance à la mémoire des origines, à ces braises qui, sans doute après une vie pas si bonne, sont cachées sous les cendres de la première rencontre avec Jésus.

Voilà donc une dynamique fondamentale de la vie chrétienne: se souvenir de Jésus. Paul disait à son disciple: «Souviens-toi de Jésus Christ» (2 Tm 2, 8); tel est le conseil du grand saint Paul: «Souviens-toi de Jésus Christ». Se rappeler de Jésus, du feu d’amour avec lequel nous avons conçu un jour notre vie comme un projet de bien, et raviver avec cette flamme notre espérance.

(Audience Générale, 30 août 2017)


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